Bilan psychologique d’une passation Wisc III
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Bilan psychologique d’une
passation Wisc III
Sommaire
I. PRESENTATION DE L’ENFANT.. 3
II. ANALYSE DES RESULTATS.. 4
A. Analyse du QI
TOTAL.. 4
1. Analyse quantitative. 4
2. Analyse qualitative. 4
B. Analyse des
résultats aux différents subtests. 5
1. Comparaison entre la note standard
et la moyenne des 10 subtests. 5
2. Comparaison entre les 10
subtests (voir tableau 3) 6
III.
ANALYSE DES QI VERBAL ET DE PERFORMANCE.. -6-
A. Le QI Verbal -6-
1. Analyse quantitative. -6-
2. Analyse qualitative. -8-
B. Le QI Performance.
-8-
1. Analyse quantitative. -8-
2. Analyse qualitative. -9-
IV. CONCLUSION..
-10-
I.
Présentation de l’enfant
Le sujet est un petit garçon qui s’appelle
Julien. Il est né en France le 15 juin 1996, il est donc âgé de 10 ans, 7 mois
et 3 jours le jour de la passation.
Il est scolarisé en cours moyen 2 (CM2)
dans une école primaire à Nanterre.
Il a deux grands frères âgés de 13 et 15
ans et une petite sœur âgée de 3 ans. Il vit avec ses deux parents, ses frères
et sa sœur dans un appartement à Nanterre.
Ses deux parents sont algériens. Son père
travaille dans le métro et sa mère est femme de ménage.
Quant à ses loisirs, il a spontanément
évoqué le football, ses équipes préférées, ses joueurs préférés.
En ce qui concerne la passation du WISC
III, elle s’est déroulée dans une salle qui est traversée par les autres
enfants de l’école pour se rendre à la cour de récréation, mais cela n’a pas eu
d’incidence sur la concentration de Julien. De même, quelques enfants passaient
également des tests dans la même pièce mais cela n’a pas perturbé son
attention.
En observant l’attitude et le comportement
de Julien durant la passation du test, on peut dire qu’il était très attentif à
ce qui lui était demandé mais il donnait l’impression d’être pressé de
répondre. Il a dit qu’il était content d’être là, qu’il avait déjà passé un
test l’année dernière et que cela lui avait plu. Il ne donnait pas l’impression
de prendre le test au sérieux, il le prenait plutôt comme un divertissement.
Au début, il a été légèrement intimidé, il
parlait doucement, mais au fur et à mesure il s’est détendu. Il n’avait pas
l’air sûr de lui, à chaque réponse qu’il donnait il cherchait l’approbation du
regard, il répétait souvent «je crois ». Il a souvent répondu avec une
intonation interrogative. On peut supposer qu’il manque de confiance en lui,
qu’il a besoin d’être rassuré, encouragé. Ses attitudes ainsi que son
comportement dans le dialogue ne témoignent pas d’un haut degré d’assurance. Il
parlait peu et pas très fort.
En ce qui concerne ses réactions devant la
difficulté, on peut remarquer qu’il était mal à l’aise, il remuait beaucoup ses
jambes, il se pinçait la bouche avec ses doigts, ses dents. Lorsqu’il
hésitait, il mettait sa main devant sa bouche, tirait sur les manches de son
pull. Lorsqu’il n’était pas sûr de lui, il se répétait souvent les consignes à
voix basse, il chuchotait les opérations qu’il était en train de faire.
II.
Analyse des résultats
A. Analyse du QI TOTAL
1. Analyse quantitative
Le tableau 1, ci-dessous, indique les notes
standard, ainsi que le QI, le rang percentile et l’intervalle de confiance pour
l’échelle verbale, l’échelle de performance et l’échelle totale.
Tableau
1 : récapitulatif des résultats
|
|
Notes
standard
|
QI/
Indice
|
Rang
percentile
|
Intervalle
de confiance à 90%
|
Echelle
verbale
|
41
|
88
|
21
|
83 – 95
|
Echelle
de performance
|
47
|
95
|
37
|
88 – 103
|
Echelle
totale
|
88
|
91
|
27
|
86 – 97
|
Julien a obtenu un QI verbal de 88, ce qui
est inférieur à la moyenne et un QI de performance de 95. Ses résultats ne sont
pas homogènes, on distingue un écart de 7 points entre le QI verbal et le QI
performance.
Pour l’échelle verbale, Julien se situe au
21 ème rang ; pour l’échelle de
performance au 37 ème rang et pour le QI total au 27 ème rang d’une distribution normale.
Le sujet a un écart type à la moyenne entre – 2/3 (pour le QI verbal) et – 1/3
(pour le QI de performance). Ces résultats montrent que son développement
intellectuel se situe dans la moyenne. En effet, son QI total est de 91, il est
compris entre 90 et 109 donc il se situe dans la moyenne. Mais on peut tout de
même dire qu’il a un QI moyen faible.
2. Analyse qualitative
En s’intéressant au profil des notes
standards (voir Annexes), on peut constater que ses résultats sont assez
nuancés. Il a obtenu les notes standard les plus élevées à l’échelle
performance. Ainsi, aux subtests « Complètement d’images » et
« Arrangement d’image » il a obtenu 12. En revanche, sa note la plus
faible est de 5, qu’il a obtenu au subtest « Compréhension » faisant
partie de l’échelle verbale. Il a obtenu 4 notes standard de 7 aux subtests
« Similitudes », « Vocabulaire », « Code » et
« Cube ».
La disparité des QI verbal et QI
performance peut susciter notre attention afin que l’on se penche sur
l’équilibre entre son milieu social et ses capacités globales. Néanmoins
on constate une meilleure réussite aux épreuves de performance. On peut
supposer que l’entourage social ne stimule pas toutes les dimensions de
l’intelligence ainsi que le potentiel de l’enfant. Nous pouvons également
envisager qu’il soit plus à l’aise lorsqu’il s’agit de mobiliser des aptitudes
autres que l’expression orale. En effet lors de la passation, le sujet
s’exprimait davantage par expression faciale et posturale que verbalement. De
plus, il se montrait plus enthousiaste face aux épreuves de performance que
lorsqu’il s’agissait d’épreuves verbales.
Il sera intéressant de comparer dans un
premier temps les notes standards à la moyenne des 10 subtests pour repérer les
points forts et les points faibles du sujet.
B. Analyse des résultats aux
différents subtests
1. Comparaison entre la note
standard et la moyenne des 10 subtests
Sa moyenne des 10 subtests est de 8.8. Lorsqu’on
compare chaque note standard obtenue aux subtests à la moyenne des dix
subtests, on remarque que trois différences sont significatives. Pour les
subtests « Complètement d’images » et « Arrangement
d’images » les différences sont significatives positivement respectivement
aux seuils .15 et .05. En ce qui concerne le subtest
« Compréhension » la différence est significative négativement au seuil
.05.
Nous pouvons également remarquer que les
écarts à la moyenne sont davantage négatifs pour l’échelle verbale tandis
qu’ils sont plutôt positifs pour l’échelle performance.
Tableau 2 : Echelle
verbale et échelle de performance
|
|
Notes
standard
|
Différences entre moyenne des 10 subtests et les notes
standard
|
Seuil
de signification
|
Information
|
11
|
+2.2
|
non
significatif
|
Similitudes
|
7
|
-1.8
|
non
significatif
|
Arithmétique
|
11
|
+2.2
|
non
significatif
|
Vocabulaire
|
7
|
-1.8
|
non
significatif
|
Compréhension
|
5
|
-3.8
|
significatif
à .05
|
Complètement
d’images
|
12
|
+3.2
|
significatif
à .15
|
Code
|
7
|
-1.8
|
non
significatif
|
Arrangement
d’images
|
12
|
+3.2
|
significatif
à .05
|
Cubes
|
7
|
-1.8
|
non
significatif
|
Assemblage
d’objets
|
9
|
+0.2
|
non
significatif
|
Moyenne
des 10
subtests
|
8.8
|
|
|
Cette analyse nous permet de constater que
Julien a tout particulièrement réussi le subtest « Complètement
d’images » qui évalue l’esprit d’observation et d’analyse dans la mise en
œuvre des aptitudes de perception et de reconnaissance visuelle. De même, il a
obtenu un bon résultat au subtest « Arrangement d’images » qui évalue
les aptitudes à saisir la logique des situations concrètes grâce à une
projection dans le temps. Ainsi, nous pouvons supposer que les points forts de
Julien sont sa capacité d’observation, sa compréhension de situations et sa
logique appliquée au temps.
Par contre, sa note la plus faible a été
obtenue au subtest « Compréhension » qui évalue les capacités
d’intégration et d’investissement des normes parentales et sociales. Ceci nous
amène à nous poser des questions sur son expérience de vie sociale. On peut
supposer qu’il a du mal à adapter ses comportements aux situations. On peut
vérifier la fréquence d’apparition d’une telle différence, et on constate que
seuls 10% des sujets de la population obtiennent une différence de 3.8 points
entre le subtest « Compréhension » et la moyenne des notes aux dix
subtests.
2. Comparaison entre les 10
subtests (voir tableau 3)
Le tableau 3, ci-après, nous fournit pour
toutes les paires possibles de subtests, si la différence est significative ou
non aux seuils de .15 ou .05 ; ceci en comparaison à l’ensemble de la
population.
Ainsi, nous pouvons constater que de
nombreuses différences entre les subtests sont significatives statistiquement. On
peut ainsi en déduire que ses résultats ne sont pas homogènes et qu’il est
pertinent d’approfondir cette analyse.
Par exemple, en observant le subtest
vocabulaire on peut constater une différence avec plusieurs subtests : au
seuil. 05 avec « Similitudes », « Vocabulaire »,
« Compréhension », « Cubes » et au seuil. 15 avec « Code ».
Malgré le fait que l’écart entre le QI
verbal et le QI performance ne soit pas égal ou supérieur à 12 et donc non
significatif au seuil .05 ; il semble pertinent d’effectuer une
analyse plus profonde de cette différence entre les deux échelles, car on peut
se pencher sur la question de son niveau de langue qui est évalué par le QI
Verbal. La différence entre les deux types d’échelle pourrait ainsi ne pas être
à négliger.
III.
Analyse des qi verbaux et de performance
A.
Le QI Verbal
1. Analyse
quantitative
Si on s’intéresse à la dispersion à
l’intérieur de l’échelle verbale, on trouve les résultats présentés ci- dessous
dans le tableau 4. Au sein de l’échelle verbale, il obtient des notes
supérieures à la moyenne générale aux subtests « Information » et
« Arithmétiques ». Le subtest « Compréhension » est le
moins bien réussi, il obtient 5. Yazid n’obtient pas la moyenne à trois
subtests : « Similitudes », « Vocabulaire » et
« Compréhension ». Il a une moyenne aux cinq subtests de
8,2 ; ce qui est inférieur à la moyenne générale.
On remarque que les différences entre les
notes standard et la moyenne des notes aux cinq subtests ne sont pas
significatives pour les subtests « Similitudes » et
« Compréhension » tandis que c’est significatif pour les trois autres
subtests. Ainsi, cette différence est significative à .15 pour
« Information » et « Arithmétique » et à .05 pour
« Compréhension ». Les différences entre la moyenne des cinq épreuves
et ces subtests ne sont donc pas dues au hasard, elles sont statistiquement
significatives. « Information » et « Arithmétiques » ont
des différences positives à la moyenne tandis que « Compréhension » a
une différence négative.
Tableau 3 :
Différences et seuil de signification entre les notes standard des 10
subtests
|
|
Information
|
Similitudes
|
Arithmétique
|
Vocabulaire
|
Compréhension
|
Complètement
d’images
|
Code
|
Arrangement
d’images
|
Cubes
|
Assemblage
d’objets
|
Information
|
|
significatif
à .05
|
non
significatif
|
significatif
à .05
|
significatif
à .05
|
non
significatif
|
significatif
à .15
|
non
significatif
|
significatif
à .05
|
non
significatif
|
Similitudes
|
4
|
|
significatif
à .05
|
non
significatif
|
non
significatif
|
significatif
à .05
|
non
significatif
|
Significatif
à .05
|
non
significatif
|
non
significatif
|
Arithmétique
|
0
|
4
|
|
significatif
à .05
|
significatif
à .05
|
non
significatif
|
significatif
à .05
|
non
significatif
|
significatif
à .05
|
non
significatif
|
Vocabulaire
|
4
|
0
|
4
|
|
Non
significatif
|
significatif
à .05
|
non
significatif
|
significatif
à .05
|
non
significatif
|
non
significatif
|
Compréhension
|
6
|
2
|
6
|
2
|
|
significatif
à .05
|
non
significatif
|
significatif
à .05
|
non
significatif
|
significatif
à .15
|
Complètement
d’images
|
1
|
5
|
1
|
5
|
7
|
|
significatif
à .05
|
non
significatif
|
significatif
à .05
|
non
significatif
|
Code
|
4
|
0
|
4
|
0
|
2
|
5
|
|
significatif
à .05
|
non
significatif
|
non
significatif
|
Arrangement
d’images
|
1
|
5
|
1
|
5
|
7
|
0
|
5
|
|
significatif
à .05
|
non
significatif
|
Cubes
|
4
|
0
|
4
|
0
|
2
|
5
|
0
|
5
|
|
non
significatif
|
Assemblage
d’objets
|
2
|
2
|
2
|
2
|
4
|
3
|
2
|
3
|
2
|
|
Tableau
4 : Echelle verbale
|
|
Information
|
Similitudes
|
Arithmétique
|
Vocabulaire
|
Compréhension
|
Moyenne des notes standard aux 5 subtests
|
Notes
brutes
|
15
|
9
|
18
|
18
|
9
|
|
Notes
standard
|
11
|
7
|
11
|
7
|
5
|
8,2
|
Différences entre moyenne des 5 subtests et notes
standard
|
+2.8
|
-1.2
|
+2.8
|
-1.2
|
-3.2
|
|
Seuil
de signification
|
significatif
à .15
|
non
significatif
|
significatif
à .15
|
non
significatif
|
significatif
à .05
|
|
1. 2. Analyse qualitative
Les résultats de Julien aux épreuves de
l’échelle verbale montrent qu’il n’a pas un niveau de développement du langage
très élevé. La pensée catégorielle et la conceptualisation évaluées par
Similitudes ne révèlent pas de déficit important même s’il n’obtient pas la
moyenne. De même, les aptitudes à exprimer ses idées par des phrases, à travers
une pensée élaborée et concise, évaluées par le subtest
« Vocabulaire » ne révèlent pas de déficit important. Mais, il est
important de prendre en compte la construction de ses phrases à l’oral, son
niveau de langue. Ainsi lorsqu’on s’intéresse aux points obtenus au subtest
« Vocabulaire » par exemple, on constate que ces points ont été
obtenus pour la plupart de justesse, il a souvent fourni des réponses à un
point. Lors de la passation, on pouvait constater un malaise à l’oral,
lorsqu’il se trouvait confronté à devoir expliquer des idées, comme au subtest
« Similitudes ». On pouvait ressentir un agacement de sa part du fait
qu’il n’arrivait pas à exprimer ce qu’il voulait dire. On peut supposer que
c’est pour cette raison qu’il préférait répondre rapidement sans chercher à
approfondir afin de pouvoir passer à autre chose.
On peut également se demander si la langue
parlée chez lui est autre que la langue française du fait de ses origines. Il
ne connaissait pas le sens de certains mots couramment employés, comme
« périmé » par exemple. Lorsqu’il ne connaissait pas la bonne
réponse, il répondait « je ne sais pas » mais parfois il préférait
inventer une réponse plutôt que de ne rien dire. On peut constater tout au long
de la passation que son niveau de langage n’est pas très développé. On peut
supposer que son milieu socioculturel ne favorise pas la maîtrise de la langue
et qu’il est peu stimulé pour l’apprentissage de nouveaux mots.
B. Le QI Performance
1. Analyse quantitative
De même, si on s’intéresse à la dispersion
des notes à l’intérieur de l’échelle de performance, on peut remarquer que les
différentes épreuves sont plus ou moins bien réussies que d’autres comme
le montre le tableau 5 ci-dessous. Julien obtient des notes supérieures à la
moyenne générale aux subtests « Complètement d’images » et
« Arrangement d’images ». Ses notes aux subtests « Code »,
« Cubes » et « Assemblage d’objets » sont inférieures à la
moyenne générale. Sa moyenne pour l’échelle de performance est de
9 .4 ; ce qui est encore inférieur à la moyenne générale. La
différence entre la moyenne des notes aux cinq subtests et les notes à
« Arrangement d’images » et « Cubes » est significative à
.15. Elle est positive pour « Arrangement d’images » et négative pour
« Cubes ».
Tableau
5 : Echelle de performance
|
|
Complètement
d’images
|
Code
|
Arrangement
d’images
|
Cubes
|
Assemblage
d’objets
|
Moyenne des notes standards aux 5 subtests
|
Notes
brutes
|
21
|
39
|
32
|
30
|
27
|
|
Notes
standards
|
12
|
7
|
12
|
7
|
9
|
9.4
|
Différences entre la moyenne des 5 subtests et notes
standard
|
2.6
|
-2.4
|
2.6
|
-2.4
|
-0.4
|
|
Seuil
de signification
|
non
significatif
|
non
significatif
|
significatif
à .15
|
significatif
à .15
|
non
significatif
|
|
2.
Analyse qualitative
En ce qui concerne l’échelle de
performance, Julien manifestait d’une façon flagrante un plus grand intérêt
pour ces épreuves que pour celles de l’échelle verbale. Il s’investissait
davantage et ne manifestait pas de frustration à ne pas pouvoir répondre. Il
avait moins la crainte de se tromper que pour les subtests verbaux. Il a tout
particulièrement réussi au subtest « Arrangement d’images ». Lors de
la passation de cette épreuve, il était très enthousiaste, il l’avait plutôt
prise pour un jeu. Il semblait prendre plaisir à remettre les images dans
l’ordre, il essayait de le faire le plus rapidement possible. On peut ainsi
supposer qu’il sait saisir une situation dans son ensemble avec la notion du
temps mais également anticiper des conséquences. En revanche, il a
particulièrement échoué au subtest « Cubes ». Julien ne semblait pas
du tout motivé pour passer cette épreuve, il a répété plusieurs fois que
c’était difficile. On sait que ce subtest mesure les capacités d’abstraction et
de représentation de l’espace géométrique, la structuration spatiale, la
latéralisation, l’orientation et la coordination visuo-motrice mais surtout
l’aptitude analytique. On peut donc supposer qu’il rencontre des difficultés à
analyser un concept abstrait et synthétiser. Cela est peut-être dû à
l’incapacité à s’auto corriger, de prendre une décision et de jugement. Mais il
faut noter qu’il semblait totalement déstabilisé face aux cubes, posait
plusieurs questions, tournait la tête pour regarder la figure sous plusieurs
angles. On peut se demander s’il n’a pas un problème d’orientation
spatio-temporelle. À la fin de la passation, il a dit que c’est l’épreuve qu’il
a le moins appréciée.
Dans l’ensemble Julien n’a pas de déficit
dans le développement de son QI Performance qui est légèrement inférieur à la
moyenne.
IV.
Conclusion
Suite à la passation des épreuves du Wisc
III, nous avons obtenu diverses informations sur Julien. Son QI Verbal est de
88, son QI Performance est de 95 et son QI Total est de 91, ce qui signifie
qu’il se situe dans la moyenne par rapport à la population générale.
La différence entre son QI Verbal et son QI
Performance est de 7, ce qui n’est pas significatif. Mais, il a été intéressant
d’analyser chaque échelle de développement suite à des constats de gêne dans
son expression orale.
En ce qui concerne ses résultats à
l’échelle de performance, ils sont majoritairement supérieurs à ceux de
l’échelle verbale. On peut supposer qu’il a un esprit d’observation et
d’analyse et qu’il réussit particulièrement lorsqu’il s’agit de compréhension
de situations et de logique.
En revanche, dans l’ensemble ses résultats
à l’échelle verbale sont inférieurs à la moyenne mais on remarque que certains
subtests sont mieux réussis que d’autres, ce qui nous laisse penser que le
développement verbal n’est pas très homogène. On peut supposer que si son
environnement social s’améliore et le stimule davantage, il pourrait avoir une
meilleure maîtrise de la langue.
Julien est âgé de 10 ans, 7 mois et 3
jours. Toutefois, suite à ces épreuves, il obtient un âge moyen d’environ 9 ans
et 8 mois. Il faut se préoccuper de la manière dont il pourrait progresser afin
que ses lacunes s’estompent.
Il serait intéressant d’analyser ses
résultats scolaires afin de savoir si ce que révèle ce test est en accord avec
ses compétences.
De plus, pour écarter l’hypothèse que son
attitude face au subtest « Cubes » résulte d’un trouble d’orientation
spatiale et temporelle, on pourrait lui administrer le test de la figure
complexe de Rey. Il s’agit d’un test de copie et de reproduction de mémoire
d’une figure géométrique complexe. Ce test perceptivo- moteur fait appel à
l’intelligence générale du sujet, ainsi que ses aptitudes à la structuration
perceptive. Il permet de déceler les troubles congénitaux ou acquis de la
structuration spatiale.
Ensuite, afin de mesurer plus précisément
ses aptitudes verbales il serait intéressant de lui administrer un test de
vocabulaire.
Enfin, afin de le connaître davantage, il
serait intéressant de lui administrer un test de personnalité comme le
Questionnaire de personnalité pour enfants ou le NEO PI-R. En effet, ce jour-là
il ne paraissait pas sûr de lui et n’était pas persévérant. Il faudrait donc
savoir si c’est habituel ou si c’était seulement ce jour-là pour une raison
quelconque comme la fatigue ou le manque d’intérêt pour ce test.
Ainsi, il serait pertinent d’intégrer à ces
informations d’autres renseignements provenant de sources différentes comme
l’histoire de cet enfant, ses résultats scolaires et ses performances à
d’autres tests.
Sources
psycho.univ-lyon2.fr/article.php3?id_article=164
eeip.free.fr/JCT_wisc_III.html
wisconline.org/